lundi 29 mars 2010

L'IDOLÂTRIE PERDURE...AU QUÉBEC!

L’idolâtrie frénétique à l’égard du Messie de la Maison-Blanche est toujours aussi envahissante dans les salles de rédaction des médias québécois. Il faut dire que la faune journalistique de chez-nous est résolument ancrée à gauche depuis belle lurette (comme c’est d’ailleurs le cas partout en Occident). Par conséquent, dès l’apparition de Barak Hussein Obama sur la scène politique fédérale américaine, les scribes, les intellos et les zartistes québécois sont aussitôt devenus de fervents groupies du Président le plus gauchiste de l’histoire des États-Unis. Nous avons pu l’observer de nouveau avec l’adoption récente par le Congrès de la réforme du système de santé américain.

À les lire et à les écouter, c’était, de la part du Rédempteur, un évènement tellement, mais tellement «historique», qu’il faudrait illico lui ériger une gigantesque statue en pied qui aurait le port de tête «mussolinien» qu’on lui connait bien : menton levé et regard visionnaire avec un soupçon de dédain.

Mais ce culte dithyrambique et irrationnel que l’on voue à l’hôte de la Maison-Blanche n’existe plus qu’en dehors des États-Unis. Dans la plus grande démocratie au monde, le Sauveur est redevenu depuis déjà plusieurs mois ce qu’il a toujours été : un politicien, gauchisant, retors et buté, issu de la clique Démocrate corrompue de Chicago dont il a gardé les méthodes musclées (bien connues) de persuasion. Son chef de cabinet, qu'on surnomme Rambo, est d’ailleurs lui-même un expert en «tordage de bras».

Le vote serré à la Chambre des Représentants (gagné par la peau des fesses avec seulement 7 voix de majorité…et presqu’une quarantaine de Démocrates qui ont voté contre) en dit long sur le maquignonnage et le chantage qui l’ont précédé. L’adoption de cette loi avec une si minuscule majorité s’explique toutefois par la proximité de l’élection de mi-mandat de novembre prochain où tous les Représentants et un tiers des Sénateurs devront tenter de se faire réélire. Ce qui constitue un défi de taille quand on sait que tous les sondages démontrent, d’une part, que la cote du Messie est tombée sous la barre des 50% et que, d’autre part, une très forte majorité d’Américains s’opposent à la réforme d’Obama. Ajoutons que tous les sondages révèlent aussi que 80% des citoyens des États-Unis sont satisfaits de leur système de santé.

Bien sûr, nos scribes et nos experts adulateurs de gauche considèrent cette majorité de citoyens comme un immense troupeau d’abrutis sans cœur et de ploucs décérébrés ontologiquement inaptes à percevoir l’incommensurable compassion du Miséricordieux. Le plus déconcertant, c’est leur explication de ce désaveu majoritaire du peuple américain envers la réforme Obama : les Américains, vaticinent-ils, contrairement à nous, les Québécois, n’ont pas le sens de la solidarité! C’est à brailler…où à se tordre! Notre système de santé, éléphantesque, étatique, bureaucratique, «soviétique», n’a pas grand-chose à voir avec la solidarité. La solidarité est un comportement et une démarche altruistes qui supposent la liberté. Lorsque vous participez à une campagne de financement pour venir en aide aux plus démunis où pour secourir des sinistrés, vous faites preuve de solidarité parce que votre geste est libre. Mais quand vous financez par vos impôts un système de santé, vous n’êtes pas solidaires, vous êtes simplement un contribuable qui n’a pas le choix de passer à la caisse. Et en matière de solidarité bien comprise, les Américains n’ont aucune leçon à recevoir des Bonnes Âmes de la médiacratie.

Ce qu’il y a également d’horripilant dans les petits sermons courroucés de nos scribes et intellos, c’est leur vision manichéenne des régimes de santé de part et d’autre de la frontière. Quand on les écoute et qu’on les lit, c’est à croire que le système canadien est un modèle dont la perfection et l’efficacité sont indépassables et que l’américain, lui, est une mécanique monstrueuse, inhumaine et sauvage. Je suis certain qu’ils ont dû ovationner le film de propagande grossière et mensongère (Sicko) du patapouf gauchiste multimillionnaire, Michael Moore, sur le régime de santé américain. Lui aussi, sa vision est d’un manichéisme lourdement sectaire : l’enfer d’un côté (les États-Unis) et le Paradis de l’autre (les systèmes canadien, français, britannique et …cubain!!!).

Bien sûr, le système américain comporte des lacunes. Mais il est faux de prétendre que les pauvres sont laissés à l’abandon. Il existe deux programmes publics (Medicair et Medicaid), donc financés par l’État, qui couvrent les soins de santé des familles à bas revenu et des personnes âgées. Il est également faux de prétendre que les non-assurés ne sont pas traités dans les services d’urgence. Une loi le garantit.

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que, pour corriger les lacunes du système, les citoyens américains, très majoritairement, exigent que l’État se fonde sur la liberté de choix et la responsabilité personnelle. Historiquement, les Américains ont toujours été réfractaires, pour ne pas dire hostiles, à l’interventionnisme étatique, surtout quand il est fédéral. Ils sont fermement convaincus que lorsque l’État grandit et grossit, c’est au détriment de leur liberté (et de la responsabilité qui l’accompagne) qui, elle, s’amoindrit. Mais n’est-ce pas là, dans une vraie démocratie, une réaction, une inclination et une conduite qui méritent, non pas le mépris, la répugnance et la dérision, mais le respect et l’admiration.

Or, Obama, par crispation idéologique, s’est braqué contre cette prédilection historique des Américains pour la liberté. Plutôt que de recourir à des voies et moyens qui tiendraient compte de cette préférence marquée pour la liberté et de cette méfiance avisée à l’égard de l’État, il a opté pour un forcing brutal au sein du Congrès. Ça va lui coûter cher! Il pourrait perdre sa majorité à la Chambre des Représentants aux élections de novembre. Et si ça arrive (ce qui est plus que probable), ça va pleurnicher dans les cénacles d’idolâtres de la presse québécoise et ça va agonir d’injures (tarés, abrutis, demeurés, incultes…mettez-en!) les Américains qui auront eu l’impudence de réduire la capacité de nuisance du Bonimenteur de Chicago.

Jacques Brassard

Et je vous conseille d’aller lire David sur le blog Antagoniste.net. Son Guide d’autodéfense intellectuelle dresse un parallèle éclairant entre le système de santé américain et celui du Canada. Le nôtre ne sort pas nécessairement grandi de cet examen comparatif factuel.

mercredi 24 mars 2010

LUNDI SANS VIANDE

Lundi prochain, Lundi sans Viande, je vous avise que je vais me goinfrer de cochonnaille. Il suffit que l’ONU, les Congrégations verdoyantes et les bobos alter-mondialistes locavores proclament que tel jour, telle date, c’est une journée internationalement consacrée à promouvoir tel comportement où à nous faire adopter telle habitude de vie pour que je me fasse un devoir de faire exactement le contraire. La Journée sans Lumière, j’allume toutes le lampes; la Journée sans Auto, j’en profite pour rouler avec mon gros 4x4; la Journée sans Achat, je magazine allégrement.

Je m’en confesse, j’en ai ras le bol des prêcheurs de tous acabits qui nous prennent pour des tarés qu’il faut absolument guider, encadrer, superviser et lessiver avant qu’ils jugent, le moment venu, de nous contraindre et de nous assujettir à leur évangile et à leur code rigoriste.

Avez-vous remarqué que tout ce beau monde a longtemps dénigré l’Église, l’accusant de corseter la société dans un carcan dogmatique et moral. Et voilà maintenant que tous ces nouveaux puritains sont devenus une foutue bande de sermonneurs aussi achalants, sinon plus, que les curés d’autrefois.

Donc, lundi, je mange de la cochonnaille. Par esprit de contradiction? Peut-être! Pour faire un bras d’honneur aux prétentieux et méprisants donneurs de leçons de la troupe écolo-gauchiste? Sans aucun doute!

Ceci étant dit, je vous informe que je ne mange pas de viande tous les jours. Je mange du poisson au moins deux fois par semaine. Mais je n’ai nul besoin de ces détracteurs fanatiques de la viande pour déguster régulièrement une poêlonnée d’éperlans où un filet de morue. D’autant plus que leur détestation de la viande se fonde désormais sur la prétendue nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de l’élevage des cheptels.

Pire encore, les Gourous de l’apocalypse claironnent leur exécration de la viande parce que sa consommation va nous conduire à la disparition de la Vie sur Terre …dans 50 ans!!! Tel était du moins le sens de l’homélie biscornue de Jacques Languirand, doyen des Gourous québécois. Notez que cette ânerie monumentale est de même nature que l’idée fixe d’un autre Gourou vénéré, Hubert Reeves, qui ne cesse de prédire le déclenchement prochain de la sixième extinction massive de la Vie sur Terre !!! Et je vous épargne les propos absolument délirants de George Laraque.

Que diriez-vous de faire proclamer par l’ONU, formidable réceptacle d’idioties en tous genres, la Journée de la Niaiserie. Ce serait l’occasion de se rappeler de toutes les inepties éructées par les nouveaux curés de la nouvelle religion écolo-bio-grano-gauchiste lors du Lundi sans Viande, de la Journée sans Voiture, de la Journée sans Achat, de la Journée de Danse pour le Climat, du Jour de la remise du prix Nobel de la Paix, de la Journée sans Lumière et, si ça existe, de la Journée de l’Ours Blanc ( et si ça n’existe pas, c’est vraiment un oubli impardonnable).

Jacques Brassard

L’intelligence conséquente, un excellent blog, d’une grande qualité intellectuelle, tenu par Carl Bergeron, est présentement en campagne de financement. Je vous invite à y participer. L’adresse de M. Bergeron est :

C.P. 83608, succ. Garnier, Montréal, H2J 4E9.

jeudi 18 mars 2010

SUR LE CALENDRIER SCOLAIRE DU QUÉBEC

Ci-dessous, un texte de Louis O'Neil, un ancien collègue du temps de René Lévesque. Comme je suis pleinement d'accord avec son contenu, il m'a autorisé à le publier sur mon blog.
SANS RACINES ET SANS AILES



Le nouveau calendrier d’enseignement que veut faire adopter la ministre de l’Éducation contient quelques bizarreries. Soucieuse d’amadouer une minorité hassidique récalcitrante la ministre propose un chambardement spectaculaire du calendrier qui pourrait s’appliquer éventuellement à toutes les écoles maternelles, primaires et secondaires du Québec, aussi bien publiques que privées. Elle veut apparemment démontrer une grande volonté d’accommodement contrastant avec son refus brutal d’entendre la requête fort légitime de parents chrétiens qui demandent simplement qu’on accorde à leurs enfants le droit d’exemption, prévu par la loi, face à un enseignement religieux étatique qui heurte la liberté de conscience.



Pièce centrale du chambardement proposé : l’abrogation de l’article 19 du Régime pédagogique, qui contient la liste des congés obligatoires à l’échelle du Québec : les samedis et les dimanches, le premier juillet, le premier lundi de septembre, l’Action de Grâce, les 24,25 et 26 décembre, le premier et le deuxième jour de janvier, le Vendredi-Saint et le Lundi de Pâques, la Fête des patriotes ( ou la Fête de la Reine) ,la Saint-Jean. Plusieurs de ces jours de congé sont porteurs d’une riche signification historique, culturelle et sociale. En les supprimant on appauvrit la mémoire collective.



Le changement est gros, énorme. Je suis persuadé que les pieux hassidim n’en demandent pas tant. Ils aimeraient bien qu’on leur accorde quelques privilèges ; pour le reste ils n’ont que faire. Ils vivent dans une bulle. C’est sans doute pourquoi ils n’ont pas bien mesuré la capacité d’aplatventrisme d’une sous-espèce de l’homo quebecensis : née pour un petit pain, toujours prête à s’excuser, à s’écraser, à se piler elle-même sur les pieds, à reconnaître à d’autres des droits qu’elle se refuse.



Mais il existe une telle disproportion entre ce que réclament de petites communautés hassidiques et l’ampleur du chambardement proposé qu’on doit se demander s’il ne faut pas chercher ailleurs que dans un souci maladif d’accommodement la raison de cet invraisemblable remue-ménage.



Des explications me viennent à l’esprit. Il se peut par exemple que le dossier de quelques écoles juives fournisse l’occasion d’ouvrir la porte à une relance discrète de l’opération de déracinement qui vise à couper la société québécoise de ses racines, de son socle identitaire. Qu’on se rappelle l’imposition du calendrier interculturel, en septembre 2009. En y ajoutant l’abrogation de l’article 19 du Régime pédagogique on réussirait peut-être à aggraver l’anesthésie de la mémoire collective.



Plus spécifiquement, l’abrogation de cet article permettrait éventuellement d’évacuer des commémorations d’origine chrétienne : les dimanches, Noêl, le Vendredi-Saint, Pâques. Ces jours de congé à connotation religieuse agacent des sensibilités laïques. En les supprimant on se rapprocherait de l’idéal d’une société vraiment neutre, aseptisée, sans racines et sans ailes. Cette rupture plairait sûrement aux laïcistes de stricte observance. Chez ces derniers le ressentiment à l’égard d’un passé chrétien l’emporte sur le devoir de transmission d’un riche héritage



Autre explication plausible : faire progresser l’utopie d’une société nouvelle, improvisée, comme en ont rêvé jadis les disciples des Lumières qui, au temps de la Révolution française, fabriquèrent un nouveau calendrier avec des mois et des semaines aux désignations ésotériques ; ou comme le souhaitaient les révolutionnaires bolchéviques qui modifiaient les noms des villes et inventaient de nouvelles fêtes civiques dans le but d’occulter les fêtes traditionnelles. Mais ça n’a pas fonctionné. La France a retrouvé son vieux calendrier, Leningrad est redevenue Saint-Pétersbourg et le nom de Stalingrad n’a pas tenu le coup. Pas facile de réinventer l’histoire.



Reste à voir si le scénario imaginé par nos Lumières dépassera le stade de l’utopie. J’ai l’impression que le vieux fond identitaire québécois déclenchera un sursaut qui contribuera à évacuer du décor ce projet d’une société sans racines et sans ailes.



LOUIS O’NEILL

Mars 2010

lundi 15 mars 2010

BLOC-NOTES

I- Carbone Boréal : ne comptez pas sur moi!

Lorsque j’étais titulaire du Ministère des Ressources Naturelles, j’ai eu l’occasion de rencontrer à maintes reprises le directeur du Consortium de Recherche sur la Forêt Boréale, le Professeur Réjean Gagnon. C’est lui qui m’a fait connaître l’exceptionnelle capacité régénératrice de la forêt boréale. C’est aussi lui qui m’a appris qu’il existait des milliers d’hectares de «landes forestières» où, après des perturbations naturelles (feux, épidémies d’insectes), la régénération n’avait pas eu lieu.



C’est à partir de ce constat que Réjean Gagnon avait élaboré un vaste projet de reboisement de ces immenses superficies de «forêts ouvertes». Une expérience de plantation avait démontré que la reforestation y était tout à fait possible. En s’engageant résolument dans cette voie, on pourrait fort bien accroître de façon substantielle le volume de matière ligneuse récoltable. Tel était l’objectif de Réjean Gagnon et de son équipe.



C’était sans compter sur l’Inquisiteur carbono-réchauffiste de l’UQAC, Son Éminence Claude Villeneuve, qui a détourné le projet de sa fin première pour en faire un rouage du processus pénitentiel concernant les pécheurs climatiques. Je vous cite le Vicaire apostolique du GIEC, Monseigneur Villeneuve : «Vous voulez compenser pour les émissions de CO2 de votre voiture? Vous pouvez verser un montant proportionnel à votre kilométrage qui assurera qu’un nombre approprié d’arbres sera planté dans nos dispositifs.»



Pour donner suite à une pareille exhortation, il faudrait d’abord que je considère le CO2 comme un gaz polluant et nuisible (ce qui n’est pas le cas); et, ensuite, que je sois convaincu que le CO2 que j’émets en respirant et que ma bagnole (un splendide 4X4) émet en roulant soit la cause du réchauffement climatique (ce qui n’est pas le cas non plus). Alors, Monsieur l’Inquisiteur carbono-réchauffiste, je vous avise que je n’irai pas à votre confessionnal. Par conséquent, pas une «cenne noire» de ma part dans votre tirelire!



J’aime beaucoup le recours à la métaphore des indulgences que fait le Professeur de l’UQAC à la retraite, Reynald Du Berger, pour décrire le maquignonnage du Gourou de Chicoutimi : vous achetez des indulgences sous la forme de plants d’arbres, ce qui manifeste votre sincère repentance et ce qui donne lieu au pardon des offenses.



Décidément, la science climatique est tombée dans le caniveau de l’idéologie bien crasse et bien mercantile.



II- Haro sur Maxime Bernier!

Maxime Bernier est député conservateur de Beauce et ancien Ministre des Affaires Étrangères. Fin février, dans une lettre ouverte parue dans La Presse, il fait état du climategate, une énorme supercherie faite de manipulations de données climatiques par un centre de recherche britannique, ce qui jette un discrédit durable sur le GIEC, haut lieu onusien de prosélytisme réchauffiste. Il signale également l’absence de hausse de la température globale depuis plus de 10 ans et il met en doute, en s’appuyant sur de travaux de scientifiques dits «sceptiques», le rôle déterminant du CO2 d’origine humaine dans le réchauffement de la fin du XXe siècle. Se basant sur une absence manifeste de consensus dans la communauté scientifique portant sur la cause des changements climatiques, il conclut «qu’il serait irresponsable de dépenser des milliards de dollars et d’imposer une réglementation exagérément sévère pour régler un problème dont on est loin de cerner la gravité.»



À ma connaissance, c’est la première fois qu’un membre de la classe politique québécoise remet en question le dogme réchauffiste qui, comme chacun sait, a le statut d’une religion indéboulonnable au sein de quasiment tous les partis politiques au Québec et au Canada.



Il va donc de soi que l’accueil de la missive du député de Beauce ne s’est traduit que par des moqueries et de anathèmes. Les scribes de la presse officielle, tous ancrés dans l’orthodoxie climatique et la bien-pensance de gauche, se sont empressés de le ridiculiser en rappelant sa mésaventure avec Julie Couillard et en le confinant dans le rôle du polichinelle manipulé par le Gouvernement Harper. Personne n’a jugé utile d’analyser les arguments invoqués et avancés par Maxime Bernier. On discrédite le messager pour ne pas avoir à considérer le message. Franchement dégueulasse!



Quant aux partis politiques fédéraux (PLC, NPD, Bloc), leurs réactions indignées démontrent bien leur acharnement schizoïde à ne pas voir ce que Claude Allègre (un éminent scientifique français et ancien ministre socialiste) appelle dans son dernier livre «l’Imposture Climatique». Recourir aux quolibets et aux insultes les empêche ainsi d’avoir à remettre en question leurs belles certitudes réchauffistes dont la fragilité vient pourtant d’être mise en lumière par les filouteries, les conflits d’intérêts et le faux consensus au sein du GIEC.



III-La démocratie irakienne



Concernant l’Irak qui en est à son troisième scrutin et qui, malgré les attentats qui se poursuivent, constitue malgré tout, dans une région où le despotisme est le régime politique commun (à l’exception d’Israël, bien sûr!), une terre de liberté, la déclaration la plus ahurissante est celle du Vice-Président américain, Joe Biden. Imaginez! Il a dit que la liberté qui prend racine en Irak était un «accomplissement»…de l’administration Obama!!



Quand on sait qu’Obama, lorsqu’il était sénateur, a voté contre l’intervention militaire visant à renverser le régime barbare de Saddam et que son intention, manifestée durant la campagne présidentielle, était de rapatrier les troupes américaines opérant en Irak, il est plutôt surprenant de le voir maintenant s’attribuer les mérites d’une décision qui a pourtant valu à Bush d’être traité comme un immonde et belliqueux «impérialiste».



Ajoutons à la suave déclaration de Joe Biden, le titre du magazine Newsweek (média furieusement anti-Bush et adulateur d’Obama), relativement au succès de la troisième élection législative en Irak : «Mission accomplie»!! Tiens! Tiens!

Au fond, George W, Bush n’a qu’à patienter. L’Histoire lui rendra justice un jour d’avoir décidé d’anéantir l’une des tyrannies les plus sanguinaires du XXe siècle. Comme ce fut le cas d’Harry Truman, lui aussi Président mal-aimé, à qui on reconnait aujourd’hui le mérite d’avoir stoppé l’envahissement du communisme en Corée du sud. La gratitude lucide est toujours …en retard. Mais l’ineffable Joe Biden a déjà commencé à l’exprimer.



Jacques Brassard

samedi 6 mars 2010

PLAIDOYER POUR NOTRE CULTURE PUBLIQUE COMMUNE

Le texte qui suit, intitulé Plaidoyer Pour Notre Culture Publique Commune, m’a été soumis par l’intellectuel catholique Jean Renaud. J’ai accepté de le signer, étant pleinement d’accord avec son contenu. Ce Plaidoyer a été transmis à divers journaux, dont le Devoir et la Presse. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre qu’aucun n’a jugé pertinent de le publier.




À la suite du Plaidoyer, j’y ajoute le point de vue complémentaire du vieux «séparatiste» que je suis demeuré. Évidemment, j’en suis l’unique signataire.



 PLAIDOYER

Ce plaidoyer se fonde sur une position fondamentale : la société québécoise telle que nous la connaissons mérite de durer en tant que bien commun. Nous parlons donc d’un acquis qui existe dans l’espace et le temps. Il ne s’agit nullement d’une utopie que nous souhaiterions inventer ou construire, mais d’une civilisation qui existe, la nôtre. Nous jouissons de bonnes institutions et d’une culture publique commune trop souvent méprisées par nos élites, mais grâce auxquelles nous avons survécu et progressé jusqu’à aujourd’hui.

Quelle est cette culture qui nous a soutenus et nourris ? La réponse, pour nous évidente, est qu’il s’agit de la tradition culturelle gréco-latine et judéo-chrétienne telle qu’héritée de l’Europe et modulée par quatre cents ans d’expérience en Amérique du Nord, et en particulier au Québec. Cette tradition, nous devons continuer à la vivre, à la nourrir, à la protéger et finalement à la transmettre aux nouveaux venus dans nos communautés : nos enfants et ceux qui choisissent librement de se joindre à nous, c’est-à-dire les immigrants.

« Au Québec, affirment les auteurs du Manifeste pour un Québec pluraliste, l'État élabore les normes collectives indépendamment des groupes religieux ou de conviction. Il exerce sa neutralité en s'abstenant de favoriser ou de gêner, directement ou indirectement, une religion ou une conception séculière de l'existence, dans les limites du bien commun. » En réalité, notre tradition occidentale, qui est à la fois religieuse et séculière, n’a pas été inventée par l’État : c’est au contraire cette tradition qui est le ressort principal de la notion de bien commun telle que nous la connaissons, c’est elle qui a informé l’État de la nature du bien commun, c’est elle qui a engendré les principes et les institutions à la source de nos droits et libertés, c’est elle qui inspire notre sens de la dignité et de la justice sociale, c’est aussi elle qui nous a apporté les valeurs de discipline et de travail à l’origine de notre prospérité. Tous ces biens, si précieux, nous pouvons les comparer aux fruits d’un arbre plein de vigueur. Que nous cessions un jour de préserver et de nourrir ses racines et il ne donnera plus de fruits. N’oublions pas que cet arbre est le produit d’au moins cinq mille ans d’efforts, de créativité, de souffrance, de sagesse accumulée et de courage. Au fond, nos intellectuels et nos professeurs proposent de remplacer un arbre vivant par des conceptions abstraites nées de cerveaux aussi intempérants qu’imprudents.

Lorsque nous nous interrogeons sur nos valeurs, il faut répondre fermement que ce sont celles de la tradition gréco-latine et judéo-chrétienne telles que vécues chez nous depuis quatre cents ans et, ailleurs en Occident, depuis deux mille ans. Les auteurs de ce manifeste ont d’ailleurs tort de nier qu’il existe au Québec « une majorité silencieuse qui n'aurait jamais renié ses valeurs traditionnelles, représentant notre véritable identité ». Pour au moins une génération encore, ce sera le cas. Il n’est pas nécessaire, comme écrivent en se moquant nos auteurs, de pratiquer une sorte de « symbiose mystique » pour parvenir « à déceler le contenu véritable des valeurs de cette majorité ». Ces valeurs font partie de la culture publique commune qui alimente, parfois inconsciemment, les paroles et les gestes de la majorité de nos concitoyens. Autrement, nous n’aurions pu agir collectivement pour édifier et maintenir cette société distincte, certes, mais occidentale, puisqu’il n’y a point de société sans culture publique commune.

Ces valeurs, issues de la civilisation occidentale, ont contribué à l’érection d’une société suffisamment prospère, libre et accueillante pour recevoir les immigrants et partager avec eux les bienfaits de cette culture. À ces gens venus d’ailleurs, il incombe de connaître et d’accueillir cette riche tradition, non seulement pour eux, mais pour les immigrants qui viendront dans l’avenir, afin que ceux-ci bénéficient à leur tour des mêmes bienfaits.

Respecter nos lois et nos chartes ne suffit pas pour être pleinement intégré à notre communauté nationale. Il faut en outre avoir été initié à la tradition gréco-latine et judéo-chrétienne, que ce soit au sein de sa famille, à l’église ou à l’école. Ainsi peut-on devenir un membre actif et responsable de notre société. Ainsi est-on capable de tracer des limites lorsqu’il le faut, en refusant par exemple l’euthanasie, le voile intégral ou la polygamie. Ce vaste corpus occidental, une fois intériorisé, nous permet d’exercer une pensée critique, et l’on peut dire que la possibilité même de critiquer la tradition qui nous a formés est l’un de ses bienfaits les plus inestimables.

Il est vrai, comme l’écrivent les auteurs du manifeste, que nos « droits et libertés » sont davantage qu’un « ensemble désincarné de normes », que celles-ci soient énoncées dans une charte ou dans un autre catalogue mis en circulation par l’État. Mais où s’incarnent-ils, ces droits et ces libertés, sinon dans une tradition toujours vivante, tradition qui est, pour nous en Occident, plus transcendante que les agissements d’autorités temporelles faiseuses et défaiseuses de chartes ? En effet, on le sait, nos gouvernements ne se gênent pas pour modifier les chartes selon leur bon plaisir !

Nous tenons de cette tradition notre liberté de conscience et de religion, les droits inviolables des parents quant à l’éducation de leurs enfants, l’ensemble de nos libertés municipales et scolaires, ainsi que les franchises, droits et privilèges des villages, des villes, des régions, sans parler de l’institution même de la société civile : c’est au nom de cette tradition que nous condamnons sans appel le cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse, un cours qui viole nos droits et libertés. Non seulement ne faut-il plus enseigner ce cours à l’école primaire et le rendre facultatif au secondaire, il faut plus généralement remettre l’école à la société civile et insister pour que le niveau secondaire offre des cours d’histoire et de littérature dans lesquels le canon occidental et l’expérience québécoise qui en est un surgeon seront mis en évidence. Toutes les écoles, laïques ou confessionnelles, doivent par conséquent prodiguer un enseignement tenant compte de la tradition occidentale, toutes doivent respecter un programme éducatif minimal incluant l’histoire et les littératures américaines et européennes.

Les Québécois sont « ouverts à la diversité » et ont su appliquer un « authentique vivre-ensemble » depuis longtemps. Il est scandaleux que des fonctionnaires et des universitaires au service de l’État veuillent leur faire la leçon, eux qui n’ont pas la décence de s’identifier haut et fort à une tradition dont ils auraient dû être les plus fermes défenseurs. Les véritables gardiens des valeurs québécoises ne se trouvent ni dans les universités, ni dans les ministères du gouvernement du Québec, mais dans la société civile, où des citoyens ordinaires, des pères et mères de familles, transmettent à leurs enfants, envers et contre tous, des coutumes, des valeurs, des principes qu’aucune charte ne saurait résumer sans trahir : cette tradition vivante, inscrite dans le cœur et dans la chair autant que dans l’esprit de milliers de gens simples et bons, restera, nous le craignons, toujours inaccessible à nos spécialistes de l’ingratitude laïque et obligatoire.

Jacques Brassard, Alma

Gary Caldwell, Sainte-Edwidge

Richard Décarie, Montréal

Patrick Dionne, Montréal

Jean Renaud, Québec

SOUVERAINETÉ ET MULTICULTURALISME

Il est essentiel de ne jamais l’ignorer : le Canada est fondé depuis les années 80 sur le multiculturalisme. Ce qui signifie qu’il ne faut pas seulement reconnaître la diversité culturelle, mais qu’il convient aussi de soutenir le communautarisme (soit le maintien des communautés ethniques et culturelles ) et de promouvoir le pluralisme identitaire ( l’identité nationale québécoise n’en étant qu’une parmi d’autres ). Et la Cour Suprême a pour fonction de s’assurer que cette valeur fondamentale du Canada soit pleinement respectée.



C’est ce qui fait que toute politique visant une intégration assimilatrice à la majorité nationale est désormais perçue comme intolérante et xénophobe, pour ne pas dire raciste. Préserver l’identité des Sikhs ou des Musulmans de toutes obédiences, voilà qui est honorable et digne d’estime. Mais vouloir assurer la sauvegarde de l’identité nationale des Québécois, ça, vraiment, c’est un repli sur soi méprisable et une régression dans l’archaïsme.



« Pris de panique devant la déclaration de Jacques Parizeau le soir du 30 octobre 1995, écrit Mathieu Bock-Côté, les souverainistes auront compensé pendant une décennie dans la surenchère politiquement correcte en javellisant leur définition de l’identité québécoise pour la décentrer complètement de la majorité francophone. » Il fallait à tout prix gommer nos 400 ans de présence et d’enracinement en terre d’Amérique et amenuiser nos dissemblances identitaires pour ne pas outrager la religion multiculturelle d’État. Pourtant, il est évident qu’il existe un divorce entre, d’une part, la classe politique et l’élite intellectuelle qui adhère au multiculturalisme et au relativisme culturel, et, d’autre part, le peuple qui perçoit une menace réelle pour son identité (et les valeurs qui la constituent ) dans le refus ( s’appuyant sur la Charte ) de la part des communautés ethniques de s’intégrer véritablement à la majorité francophone.



Autrefois, l’assimilation à la société d’accueil était la règle. C’est ainsi que des centaines de milliers des nôtres sont devenus au siècle dernier des Américains « pur jus ». Nos intellectuels de l’époque, épouvantés par cette perte de substance, appelaient ce phénomène le « melting pot ». C’était aussi la règle au Canada et au Québec. Quelle horreur! N’est-ce pas? Des Irlandais, des Italiens, des Libanais devenaient des Québécois à part entière. Aujourd’hui, parler d’assimilation est considéré comme un blasphème infamant et un signe d’inculture.



Et avec l’implantation en Occident, au sein des communautés musulmanes, de l’islamisme à tendance jihadiste, on découvre de plus en plus un renforcement de ce que l’essayiste français Pierre-André Taguieff désigne comme étant les effets pervers du multiculturalisme :« la fragmentation conflictuelle de l’espace public, la généralisation normative des ségrégations, l’accroissement de la défiance entre les groupes séparés et, pour finir, la destruction de la vie civique, mettant en danger le régime démocratique ». Vous croyez que cet avenir radieux ne nous concerne pas? Détrompez-vous! Il est à nos portes.



Il n’y a qu’une seule façon pour la Nation québécoise de s’extirper de ce multiculturalisme mortifère, et c’est de devenir un pays souverain. Comme province du Canada, nous sommes assujettis à la religion d’État de la pluralité des identités égales et sacrées. Pour répondre à l’angoisse identitaire, parfaitement légitime, qui tenaille le peuple québécois, il nous faut revenir à l’origine du mouvement indépendantiste contemporain. Ce dernier est né et s’est développé avec comme objectif premier (je m’en souviens bien, j’y étais ) le maintien, la préservation et l’épanouissement des éléments constitutifs de notre fibre identitaire : langue, culture, héritage judéo-chrétien, patrimoine, histoire, institutions démocratiques, état de droit. Et j’ajouterais l’amour de la Patrie, cette portion de la Planète que nous avons façonnée « à notre image et à notre ressemblance » au fil des siècles. Les partis souverainistes auraient intérêt à faire un retour aux sources. Car, voyez-vous, les Québécois ne feront pas l’indépendance pour régler le déséquilibre fiscal mais, s’ils ont à la faire, ce sera pour assurer leur survie comme nation.



Jacques Brassard 

lundi 1 mars 2010

LES ZARTISTES EN FURIE CONTRE ISRAËL

Ah! Ces chers zartistes-québécois-de-gauche, comme ils sont prévisibles! Comme leur indignation est univoque! Invariable! Éminemment sélective! Si Israël venait à disparaitre (comme le souhaite si ardemment le Nabot Sympathique de Téhéran), comment nos zartistes-de-gauche, si sensibles à la misère humaine, pourraient-ils se scandaliser et mettre leurs pauvres cœurs à nu? Mais, heureusement, pour nourrir leur compassion, il y a les Palestiniens opprimés, massacrés, affamés, enfermés…et, pour stimuler leur indignation, il y a les Juifs oppresseurs, massacreurs, affameurs et geôliers! Oui mais, me diront certains, que fait-on des Tibétains, des Soudanais, des tamouls, des Congolais, des Coréens du Nord, des Birmans, des Zimbabwéens, des Coptes, des Chrétiens d’Irak et du Pakistan, tous persécutés, brimés, assassinés? Menus fretins! Nos zartistes ne doivent quand même se laisser distraire par ces cohortes de geignards!



Leur tâche, leur mission, c’est de défendre les Palestiniens, victimes par excellence de toute la galaxie, et surtout ceux de Gaza. Ils sont donc 500 à avoir signé une lettre ouverte pour exprimer leur solidarité envers les Palestiniens maltraités par les « Juifs-sans-cœur-et-sans-âme», appeler au boycottage des produits israéliens et réclamer des sanctions contre l’État hébreu.



J’ai parcouru la liste des 500. Ce sont presque tous des zartistes inconnus. Sauf quelques-uns. Tel Richard Desjardins, par exemple. Ce qui n’est guère surprenant, le Gourou de l’Abitibi étant un gauchiste, écolo-pacifiste, alter-mondialiste, anti-américain, pro-palestinien et antisioniste bien connu. Mais ce qui m’a attristé, c’est de voir le nom de Gilles Vigneault parmi les pétitionnaires. Désolant!



Comment Gilles Vigneault peut-il ignorer que les habitants de Gaza ne sont d’aucune façon soumis «à une pénurie chronique d’électricité, de carburant, de nourriture et d’autres produits de base»? Même pendant l’opération militaire Plomb Durci contre les terroristes du Hamas, l’approvisionnement de la bande de Gaza n’a jamais vraiment été interrompu.



Comment Gilles Vigneault peut-il affirmer qu’Israël a transformé Gaza en une gigantesque prison? A-t-il oublié que l’armée israélienne a quitté Gaza depuis 2005? Et que si les Palestiniens de la bande de Gaza sont en prison, c’est celle-là même mise en place par les extrémistes fanatiques du Hamas qui leur imposent une tyrannie sanguinaire toute imprégnée d’un antisémitisme tellement haineux qu’on s’étonne que des zartistes si épris de liberté, tels les 500 pétitionnaires, ne s’en soient pas aperçus?



Gilles Vigneault est-il conscient qu’il profère un horrible mensonge et qu’il fait preuve d’une effrayante malhonnêteté intellectuelle quand il proclame qu’Israël a instauré «un système institutionnalisé de racisme et de ségrégation qui ressemble à l’apartheid sud-africain»? C’est là une accusation tellement ignoble et tellement crapuleuse que seule la diabolisation d’Israël peut expliquer sa présence contagieuse dans les milieux culturels, médiatiques, politiques et intellectuels en Occident. «Israël, écrit Pierre-André Taguieff, incarne l’Occident pour les anti-occidentaux, l’impérialisme pour les anti-impérialistes, les infidèles pour les islamistes, le racisme pour les pro-Palestiniens etc. Il cumule les stéréotypes négatifs. Il est perçu comme l’État en trop, qui devrait disparaître pour que les hommes soient délivrés du mal.»



Comment, pourtant, Israël peut-il imposer l’apartheid dans la bande de Gaza? Il n’y exerce aucune autorité! Sur son territoire, cependant, il n’y a aucune politique à connotation raciste, aucun système discriminatoire. L’État d’Israël est un État démocratique où les arabo-musulmans sont des citoyens à part entière, jouissant de tous les droits fondamentaux et de toutes les libertés et qui sont représentés à la Knesset, le parlement israélien.



Mais, hurlent les antisionistes, il y a le Mur! La clôture de sécurité! Quelle horreur! Quelle ignominie! Même le Pape s’en est affligé. Avant de s’étrangler d’indignation, il faudrait peut-être se poser cette question toute simple : pourquoi cette clôture? Benoit XVI, lors de son voyage au Proche-Orient, a cru bon de ne pas évoquer cette question, pourtant essentielle. La réponse est tout aussi simple que la question. Avant le «mur d’apartheid israélien», comme le désignent les belles âmes pétitionnaires, les terroristes franchissaient facilement la frontière, bardés d’explosifs, et allaient se faire sauter sur les terrasses des cafés, dans les bus, dans les cafétérias d’universités, sur les places publiques, au beau milieu des marchés achalandés. Après la construction de la clôture (car c’est davantage une clôture qu’un mur), l’objectif poursuivi a été largement atteint : le niveau de sécurité, pour les civils israéliens, s’est considérablement accru. Il est vrai que les terroristes ont alors privilégié les roquettes lancées à l’aveuglette sur les villes israéliennes. Ce qui a obligé l’État hébreu à recourir à d’autres moyens de protection : sirènes et abris.

Par ailleurs, comment se fait-il que la clôture de sécurité d’Israël soit devenue le «Mur de la honte » par excellence? Parce que c’est loin d’être le seul. Il en existe bien d’autres, des murs de séparation : entre les États-Unis et le Mexique; entre le Maroc et le Sahara; entre l’Inde et le Pakistan; entre le Botswana et le Zimbabwe; entre l’Arabie saoudite et le Yémen; à Chypre; en Irlande; entre la Thaïlande et la Malaisie. Alors, pourquoi l’indignation de la go-gauche occidentale est-elle exclusivement concentrée sur le «monstrueux mur israélien»? Parce que ce sont des Juifs qui l’ont érigé pour se protéger du terrorisme islamiste. Et parce que la go-gauche occidentale est antisioniste et antisémite.



Cher Gilles Vigneault, si Gaza est un enfer aujourd’hui, sachez que c’est le fruit pourri de la culture de la haine et de la violence dans laquelle marine la population palestinienne depuis des lunes. La jeunesse palestinienne est endoctrinée, fanatisée, elle carbure à l’exécration du Juif et elle voue un culte pathologique à la terreur islamiste. Et sachez que c’est le Hamas et les autres hordes islamistes qui sont l’unique responsable de l’enfermement des Palestiniens dans la bande de Gaza.



En signant cette pétition, vous vous comportez en idiot utile (pour reprendre l’expression de Lénine), «idiot», parce que vous ne prenez pas la mesure exacte de la nature fondamentalement totalitaire, obscurantiste, terroriste, barbare, liberticide du nazislamisme du Hamas; «utile», parce que vous devenez un rouage de la machine de propagande et de désinformation des islamo-fascistes du Califat de Gaza. Déplorable et pathétique de la part d’un grand poète comme vous.



Jacques Brassard