mardi 5 janvier 2010

Triomphe de la bêtise

Inventer une religion

J’ai déjà dit tout le mal que je pensais de cette ratatouille multiculturelle qui s’appelle Cour d’Éthique et de Culture religieuse. Il vise à plonger l’enfant, dès la première année scolaire, dans un magma multireligieux de façon, selon les concepteurs intellos technocrates, à lui inculquer la tolérance et la passion du dialogue. En réalité, il s’agit, en le faisant mariner dans le relativisme ( tous est égal et tout se vaut ), de le couper de ses racines judéo-chrétiennes. Et comme on accorde dans ce cours une importance démesurée à la « spiritualité amérindienne » ( le mythe du « Bon Sauvage » en communion avec Mère-Nature, contrairement au « Sale Blanc Pollueur » ), on comprend vite que la religion de substitution que l’État veut imposer, c’est, selon Jean Renaud, « une lamentable mixture de romantisme nouvel âge et de fragments de traditions amérindiennes », un mélange de pacifisme imbécile et d’écologisme insipide, le tout imprégné d’une insidieuse hostilité envers la civilisation occidentale. C’est le triomphe de la Bêtise!



Quoi de mieux, pour illustrer mon propos, que de vous signaler une « utilisation d’apprentissage et d’évaluation » recommandée par les cahiers d’activités en 1e année du Secondaire. Ça s’intitule « Youpi, ma religion » et ça consiste à inventer sa propre religion. « Pour créer ta religion, peut-on y lire, tu dois inventer un fondateur et un mythe fondateur; inventer un Dieu ou des dieux et nommer ses attributs; inventer un code moral; inventer un livre sacré; inventer quelques rituels; inventer quelques objets de culte ». Et pourquoi ne pas inviter Raël dans la classe comme conseiller tant qu’à y être ?



Admirez la trouvaille pédagogique pour injecter le relativisme multiculturel dans le cerveau des ados. Non seulement, toutes les religions et toutes les morales se valent et s’équivalent, mais celle que les élèves inventent ( aussi farfelue soit-elle ) est sur le même pied que les autres et aussi digne et honorable que, par exemple, le christianisme qui est à l’origine et au cœur de la civilisation occidentale. Je n’aurais jamais cru que l’école québécoise se serait vautrée dans une aussi monumentale niaiserie!



La trahison des élites

Le plus affligeant et le plus répugnant dans ce que Mathieu Bock-Côté définit comme « une contre-offensive de la technocratie pluraliste pour déconstruire dans ses fondements l’expérience historique québécoise et implanter définitivement le multiculturalisme d’État », c’est de voir nos élites soutenir cette agression longuement planifiée contre l’identité d’un peuple jugée trop envahissante.



À commencer par l’élite universitaire qui, massivement, s’est portée à la défense du cours Éthique et Culture Religieuse, perçu, non pas comme une entreprise délibérée de déconstruction identitaire, mais comme une magnifique pédagogie « de la reconnaissance de l’autre et la poursuite du bien commun » (!!!). « Les seuls universitaires, écrit Luc Gagnon dans la revue Égards, opposés au cours ECR enseignent à McGill, comme Douglas Farrow, et la seule institution qui a rejeté le cours ECR est une école catholique anglophone de Montréal, Loyola High School ». Édifiant!



L’élite politique n’est pas plus honorable. Elle aussi a laissé les technocrates multiculturels concocter et mettre en œuvre cette opération de sape de l’identité québécoise. En fait, elle y a même contribué en abrogeant la disposition de la Charte des Droits qui offrait aux parents le choix entre l’enseignement religieux et moral pour leurs enfants. Comment le PQ peut-il sincèrement s’attribuer le mandat de défendre l’identité, les valeurs et la culture du peuple québécois et donner son aval à « cette mise de l’école au service du multiculturalisme pour réaliser l’utopie progressiste d’une société dénationalisée » (M. Bock-Côté)? Déboussolement stupéfiant et incompréhensible!



Et que dire de cette désolante position des évêques qui consiste « à accompagner et observer » l’application du cours ECR? Attristant de voir l’épiscopat s’en laver les mains et abandonner les courageux parents ( procès de Drummondville ) et un collège anglophone dans un combat où il aurait dû être à l’avant-garde! Quand un peuple est lâché par ses élites, les parents qui livrent bataille pour le respect de leurs droits ne méritent certes pas le mépris dont les abreuvent leurs élites. Personnellement, je leur accorde toute mon admiration. Et Dieu sait qu’à mon âge, ma propension à admirer s’est considérablement rabougrie.



Jacques Brassard -30-

4 commentaires:

Gébé Tremblay a dit…

"Les seuls universitaires, écrit Luc Gagnon dans la revue Égards, opposés au cours ECR enseignent à McGill, comme Douglas Farrow"

Luc Gagnon aurait dû dire "le seul universitaire à McGill opposé au cours ECR.

Voici une liste:

http://www.ethique-et-culture-religieuse.com/word-of-the-week/ecrdestonnesdedenonciationsousontlesliberaux

Anonyme a dit…

Quel désastre! Depuis 1960 une génération de génies a décidé de déchristianisé le Québec. Aujourd`hui des millions d`enfants de cette époque devenus adultes sont totalement ignorant de leur propre religion et ne voient pas "ou est le probleme".

Presque tous athées ou non-pratiquant et sans culture religieuse ils ne peuvent comprendre le danger de l`arrivée de l`islam belliqueux et militant fondamentalement anti-chrétien et anti-juif dans sa doctrine fondamentale.

Pour faire encore mieux la nouvelle génération de gourrous du Ministere de la vérité (les apparachiks de l`agitprop) ont préparé un nouveau désastre pour les générations a venir.

Anonyme a dit…

L'absence du père dans l'éducation des enfants...

http://onemoresoul.com/directors-column/recommended-novel-fatherless-personalizes-great-moral-and-spiritual-struggles-of-late-20th-century.html

zarmagh a dit…

Déterrer les cadavres, les broyer, retourner la terre à la tractopelle, effacer les épitaphes, démolir les pierres tombales, défigurer, dévaster les vestiges pour que tout ait l'air vierge, pour que nous n'ayons plus rien à quoi nous rattacher, plus aucune signature, plus aucune légitimité à prononcer ces deux mots : chez nous ou simplement nous. Justifier l'invasion de partout par l'affirmation que nous venons de nulle part. Que nous ne devons rien à personne. Pas d'ancêtres, pas de terres, rien. Brouiller toutes les pistes, tous les repères. Leur objectif est de gommer ce nombril que l'on a sur le ventre. De nous faire oublier que l'on a de la mémoire. De nous rendre orphelins, pour finalement nous anéantir.(XYR)